dimanche 25 mai 2008

I. LES AVANCEES DU FEMINISME DANS LES ANNEES 70-80

C’est à partir de 1968 que naît une deuxième vague de féminisme. Cette nouvelle génération de femmes beaucoup plus émancipées et aux noces plus légères que la génération précédente modifient leur revendication. En effet elles ne se battent plus pour être considérées comme des hommes, mais cherchent à obtenir l’égalité tout en maintenant leur féminité. Elles veulent pouvoir disposer de leur corps en toute liberté sans être jugées par le « mâle blanc ». Elle réclament le droit à l‘avortement, au divorce et à la contraception. Ces revendications sont en contradiction avec les principes religieux notamment avec le catholisisme. C’est pourquoi elle mènent aussi une lutte contre les préjugés et les discriminations qui en découlent. Leurs autres batailles concernent l’égalité au sain du couple (ce qui comprend le sujet des violences conjugales), l‘autonomie (question du travaille des femmes et surtout une autonomie de gestion de leur salaire) et le respect envers les femmes en générale, qu’elle soit étrangère ou pas. Pour cela des mouvements féministes voient le jour comme la MLF (Mouvement de Libération des Femmes). Des années 70 jusqu’au milieu des années 80, de nombreuses manifestations seront organisée pour défendre leurs idées avec des slogans tel que « Travailleur de tous les pays, qui lave vos chaussettes? ».
Nous nous sommes donc posés la question de savoir:


« Quel à le rôle de la musique dans ces avancées de cette période? »


L’exemple français


La chanson féministe pendant cette période se rencontre sous trois types différents.
Le premier surtout au début des années 70 regroupes une série de chansons chantées par des femmes uniquement, qui ont pour objectifs d’appeler celle-ci à se soulever contre l’ordre établi et à descendre dans la rue manifester. « Levons-nous, femmes esclaves et brisons nos entraves debout! Debout! Debout! » ou « Partout y‘a des hommes et partout on se bat. » sont des exemples des paroles de ces chansons révolutionnaires qu’entonnent les femmes lors des manifestations "Hymne des femmes",1971 ; "Guérilla",1971 ; "Le divorce",1970
Le second type est celui des chansons dont les textes défendent l’un des thème du féminisme. C’est les cas la chansons "Non tu n’as pas de nom",1973 d’Anne Sylvestre dont les paroles « Non non tu n'as pas de nom/Non tu n'as pas d'existence/Tu n'es que ce qu'on en pense » qui défend ouvertement le droit à l’avortement ou encore "La faute à Ève" d’Anne Sylvestre qui fait la satire des préjugés religieux et misogynes comme quoi la femmes est source de pécher et est responsable de tout les malheurs de l’hommes « Oui, mais c'est la faute à Ève / il n'a rien fait, lui, Adam.[…]Alors c'est la faute à Ève/s'Il les a chassés d'en haut » le tout sur un ton humoristique « Femme, je crève, rien à se mettre sous la dent ». On a également l’exemple de Jane Birkin qui chante "Haine pour aime" en 1983 qui est une très belle chanson d’amour sur la discrimination et le racisme « La même encre coulait dans nos veines / Etait-ce Chine ou terre de Sienne / Noire indigène / Aborigène / Encre de feu / Violette ou bleue ».
Mais ce type de chansons n‘est pas seulement interprété par des femmes. En effet de nombreux chanteur des années 70-80 les soutiennent dans leurs actions. Sur les thèmes cités précédemment on trouve "Avortement",1978 par Didier Sclamender; "La femme est l’avenir de l’homme",1975 par Jean Ferrat et "Dieu que c'est beau",1984 de Balavoine sur le thème de la religion et de sa vision de la femme, enfin la chanson "Lily",1977 de Pierre Pérret sur le Rascisme.
Pour finir, le troisième groupe est celui de ses chansons, très souvent interprétées par des hommes, qui à défaut d’être réellement engagées dans un thème féministe, défend la femme ou en fait l’éloge, ou encore se moque des hommes à l’aide de paroles humoristiques et légèrement osées. C’est le cas de la chansons "Les petits lolos",1983 interprété par Balavoine qui traite du respect du à une femme et à son corps « On peut tout imaginer / Mais il ne faut pas toucher ». Mais aussi "A l'ombre des maris" écrite en 1972 par George Brassens qui défend les femmes libertines "Ne jetez pas la pierre à la femme adultère / Je suis derrière..." et "les z'hommes",1982 par Henri Tachan qui met en avant tous les caractères machistes "Font leur pipi contre les murs / Quelquefois mêm' sur leurs chaussures / Pisser debout ça les rassure / Les z'hommes". Ces chansons permette à la femme d'aquérir une meilleure image.


En résumer, la chanson féministe à cette époque est un bon moyens d'expression donc un outils de lutte au même titre que les manifestation s dans les rue et les mettings. Celle-ci a contribué au passage de la loi Neuwirth le 28 décembre 1967 qui légalise la contraception et de la loi Veil en 1974 qui autorise l'avortement. Déjà proclamée dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, l’égalité des sexes est réaffirmée par la Convention internationale de 1979 sur l’abolition de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Cette convention met fin à cette période de lutte intenssive des femmes, leur objectif étant atteint.

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